Les années 80
En 1981, lors du vernissage de l'exposition du premier concours d'illustration de livres pour enfants au Québec, organisé par Communication-Jeunesse, les membres fondateurs se rencontrent pour la première fois. Passionnés par leur domaine les douze illustrateurs réalisent, à travers leurs échanges, que bon nombre d'entre eux vivent autant la générosité que les injustices du milieu de l'édition. Ils se rencontrent par la suite dans un café de l’avenue du Parc, à Montréal, pour partager leur désir de créer une association (l’association des illustrateurs et illustratrices du Québec – AIIQ).
Pourquoi une association? Pour promouvoir le métier d’illustrateur auprès des médias et, également, regrouper tous les types d'illustrateurs, aussi bien francophones qu'anglophones, dans le but de favoriser les échanges entre eux et stimuler la qualité de la production.
C'est véritablement en 1982 que l'Association commence à offrir ses premiers services : événements, conférences, concours et échanges internationaux sont mis en place.
Le 26 janvier 1983 le premier logo de l’AIIQ est créé, en même temps que la création officielle de l'Association. Deux ans plus tard, le Kit de survie se concrétise (contrat type, code d'éthique, liste des tarifs, répertoire des membres). Parallèlement, la Soirée portfolio débute et se tient tous les premiers vendredis du mois. En 1987, le premier répertoire Illustration Québec est produit et envoyé à une liste de clients. La même année, le Salon de l’illustration déploie sa première édition de onze. En 1988, l’Association prend position par rapport à la loi C.60 (loi sur le droit d’auteur) et le projet de loi 78 sur le statut de l'artiste en arts visuels, lors de la présentation d’un mémoire en commission parlementaire par Thierry Sauer. Début 1989, cinq associations en arts visuels se regroupent pour transiger avec le Ministère des Affaires culturelles. La proposition de base est que les cinq associations se regroupent afin de partager les services de secrétariat et les locaux : c'est le début du RAAV.
Les années 90
En 1991, le service de parrainage entre illustrateurs est mis sur pied. L’Association ouvre un chapitre à Québec, qui fermera après quelques années à cause de problèmes financiers. Au début des années 90, l’Association maintient son implication avec le RAAV. Cependant, à la suite de discussions avec le CALQ, elle se repositionne et devient une association de service. Le RAAV, quant à lui, se voit octroyer le dossier des droits d’auteurs. La dernière édition du Salon de l’illustration a lieu et devient, en 1998, à l’occasion des 15 ans de l’AIIQ, la Biennale de l’illustration. C’est au courant de cette même année que l’Association met en ligne son premier site Internet dans le but de mieux promouvoir ses membres. En 1999, l’AIIQ voyage et expose à Rome.
De 2000 à aujourd’hui
Les Soirées portfolios se poursuivent. En 2000, l’Association se joint au groupe Infopresse pour créer le concours Grafika, puis devient l’un des partenaires du Concours LUX qui souligne les meilleures créations en illustration et en photographie. En 2003, la troisième et dernière édition de la Biennale de l'illustration a lieu. Faute de subvention, cette activité doit être abandonnée malgré son succès auprès du public. Un an plus tard, on assiste à la première édition d'Orgie d'originaux, l'expo-vente d'illustrations. En 2004, l’AIIQ déménage dans son nouveau local de l’édifice Belgo situé au centre-ville de Montréal. Deux ans plus tard, en 2006, l’Association crée Les mardis modèles vivants qui deviennent, en 2010, Les lundis modèle vivant.
En 2007, le site Internet est revampé pour offrir des portfolios autogérés avec des outils de recherche clairs et efficaces. L’AIIQ crée également un espace d’exposition, à même son local, qui accueille une dizaine d’expositions par année. Cet espace permet, en autres, de faire revivre la mission de la Biennale, soit de permettre au grand public de découvrir l’illustration tout en offrant aux artistes illustrateurs un lieu d’exposition unique. En mars 2008, 50 illustrateurs vont à Toronto afin de présenter leurs portfolios à des professionnels du milieu. Après une année de pause le répertoire revient, en 2010, complètement revampé. C’est lors du lancement de ce répertoire que nous faisons découvrir les nouvelles fonctionnalités de notre site Internet, plus convivial et offrant des outils de recherche adaptés aux besoins des clients. L’Association prend également un nouveau tournant en arborant son nouveau nom «Illustration Québec», ainsi qu’une nouvelle identité visuelle. Ceci l'entraîne à revoir ses catégories de membres dans le but de mieux définir qui elle est à ce jour. L’Association poursuit son rayonnement à l’extérieur du Québec en proposant une exposition collective à Taipei, lors du Salon du livre, et en préparant la seconde édition de la Soirée portfolio à Toronto pour le printemps 2011.
L’Association met également en place des conférences, dans les institutions d’enseignement et auprès de ses membres, traitant divers sujets en lien avec le métier d’illustrateur. De ces conférences naît, en 2010, le Guide de survie de l’illustrateur en français et en anglais. La seconde édition sera publiée en 2014. Parallèlement à ces activités, l’Association multiplie les partenariats. Elle participe, entre autres, à l’activité destinée à la relève intitulée « 13 gourous et moi », avec la SDGQ; à la création d’expositions avec Communication-Jeunesse; au Salon du livre de Montréal et bien d’autres encore. En 2013, Illustration Québec dépose un mémoire sur le prix unique du livre devant la commission parlementaire. Durant quatre ans, jusqu’en 2014, Illustration Québec s’associe avec la commission scolaire de Montréal (CSDM) pour produire et réaliser le concours Les écrivains de demain dans le cadre de la semaine du français.
En 2012, Illustration Québec déménage au Chat des artistes – Ateliers créatifs, ce qui met fin à sa galerie. Les expositions sont moins fréquentes, de une à deux fois par année, et toujours présentées dans de nouveaux lieux. En 2015, une exposition organisée conjointement avec la CAPIC (les photographes) obtient un grand succès. La même année, 15 illustrateurs se mobilisent, en partenariat avec IQ et Les p’tits mots-dits, pour habiller les murs du Centre jeunesse Dominique-Savio de Montréal.